Mario Peirera, Le premier carrier à accueillir la machine Intraterra

On va être les premiers à voir fonctionner la machine Intraterra ! On est curieux et ouverts à ce changement !

On va être les premiers à voir fonctionner la machine Intraterra ! On est curieux et ouverts à ce changement !

Mario PEREIRA, carrier et dirigeant de la société des Granits de Sept Faux qui emploie 9 salariés.

Je suis carrier depuis 35 ans et mon père travaillait déjà dans la pierre. Ce qui me plait dans ce métier, ce sont les machines plus que le caillou ! Le matériel, les pelles et les foreuses. Mon fils m’a rejoint pour travailler sur la carrière. Lui aussi est passionné de machines, il est plus motivé par ce qui est moderne, les commandes numériques et les câbles diamantés pour découper la pierre.

C’est une innovation pour les carrières de granit et on va être les premiers à voir fonctionner la machine Intraterra. C’est une sacrée idée tout à fait écologique !

Je ne suis pas contre le changement, je suis même ouvert et impatient de voir la technologie en fonctionnement. Je suis en confiance sur le principe de la machine. Le projet peut changer les choses du côté de l’environnement ! Nos marteaux pneumatiques et nos engins sont polluants, c’est sûr, mais on n’avait pas cinquante solutions pour travailler le granit !

Le fait que ce soit sous un bâtiment sera une bonne chose pour motiver la génération des futurs carriers.

Nous utilisons les explosifs presque tous les jours…

Nous exploitons le granit par abattage. La première étape consiste à détacher une masse de granit à l’explosif en réalisant des forages fins tous les 24 cm environ jusqu’au fond de la masse, ce qui peut aller de 2 à 10 mètres de profondeur. Ensuite ce sont les pelles mécaniques qui couchent le bloc au sol. Une seconde série de forages plus serrés tous les 12 cm permet ensuite de donner un sens de coupe à chaque bloc en le fragilisant pour que nous puissions le séparer en utilisant des coins forgés.

L’utilisation des explosifs est contraignante avec une gestion centralisée des munitions de toutes les carrières dans un dépôt surveillé. La seconde difficulté c’est le danger… On possède un CPT, un Certificat de Préposé au Tir et des maintiens de connaissances tous les deux ans. Mais on a beau être formés, on ne maitrise jamais les explosifs à 100 %.
Il faut rester très vigilant, car un accident arrive quand on fait les choses machinalement.

Notre métier est physique et difficile ! Le granit est lourd et abrasif et le matériel souffre énormément ! Il souffre aussi du gel, du mauvais temps. Le matériel de forage, le matériel pneumatique, le train des chaines … n’aiment pas le gel clairement ! Alors vous pensez la difficulté pour le personnel … d’ailleurs ce métier n’intéresse pas les jeunes !

Un bloc de granit extrait, c’est un bloc de granit vendu !

Le volume de blocs extraits est de l’ordre de 3 500 m3 par an. Et on n’a aucun problème pour les vendre. Je dirais même qu’il est souvent vendu d’avance… On travaille pour 25 ateliers de transformation et parfois quand on est dans une zone moins bonne, ils peuvent attendre que le bloc correspondant à leur demande précise soit extrait ! On est à la merci de la nature et parfois sur une zone où le granit n’est pas bon, le granit à jeter peut représenter jusqu’à 50 à 60 % des volumes extraits.

 


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